BeLing

BeLing - Colloque de recherche Linguistique bernoise

Le colloque de recherche offre à tous les étudiants, chercheurs et personnes intéressées l'occasion d'échanger leurs points de vue sur des sujets linguistiques, leurs propres travaux de recherche et leurs projets en cours

BeLing est ouvert à tous es toutes les chercheurs et chercheuses en linguistique dans tous les départements de langues, des étudiant·e·s en maîtrise aux professeurs. Si vous souhaitez présenter votre recherche, veuillez envoyer un courriel avec votre titre à danielle.tod@unibe.ch avant le mardi 21 mai (aucun abstract n'est nécessaire). Les présentations dans des langues autres que l'anglais sont les bienvenues !

Informations concernant le prochain événement :

Date: 28 mai 2024

Heure: 09:45 - 17:00h

Lieu: B-102, UniS

 

Keynote: Who are ‘you-and-me’? The inclusive person form in Trans-Himalayan and beyond

given by: Linda Konnerth

Environ 40 % des langues du monde présentent une forme inclusive dans leur paradigme de marqueurs de personne. L'inclusif est une forme dédiée qui se réfère au locuteur, au destinataire et éventuellement à d'autres personnes, et représente à ce titre un sous-groupe des formes de la première personne du pluriel, comme l'anglais « we » (l'autre sous-groupe étant l'« exclusif », c'est-à-dire la référence au locuteur et à d'autres personnes, tout en excluant le destinataire). L'inclusif est absent des langues d'Eurasie, mais il est fermement ancré dans les Amériques et en Asie du Sud-Est. D'un point de vue sociopragmatique, l'inclusif est une catégorie intrigante. Dans les langues qui la possèdent, elle peut être utilisée pour désigner soit le locuteur, soit le destinataire, soit les deux, soit aucun des deux, dans la construction de groupes sociaux, tout en exprimant la politesse, en négociant la responsabilité ou en recherchant l'empathie. L'inclusif regroupe les participants à l'acte de langage et fait également le lien avec les tierces personnes. En examinant les formes inclusives dans la branche centre-sud de la famille des langues transhimalayennes, nous constatons que cette polyvalence fonctionnelle a laissé une empreinte diachronique dans ces langues, car les formes de personne dans différentes langues ont évolué en utilisant apparemment l'inclusif comme porte d'entrée pour le changement. Cet exposé combine les résultats d'études de corpus et d'enquêtes historiques pour brosser le tableau d'une catégorie de personne dynamique et sociopragmatiquement polyvalente,